Les propositions finales de la Convention Citoyenne "Le rôle de l'Allemagne dans le monde" sont établies

20. février 2021

La Convention Citoyenne "Le rôle de l'Allemagne dans le monde", placée sous le parrainage du Président du Bundestag Wolfgang Schäuble, a adopté samedi (20 février) ses recommandations en matière de politique étrangère. Après 50 heures de délibérations en dix séances, les 154 personnes ont formulé des lignes directrices sur l'image de l'Allemagne dans le monde, qui seront désormais intégrées dans un rapport citoyen d'ici le 19 mars, rédigé par les citoyens et citoyennes participants à la Convention.

"1. Nous considérons que le rôle de l'Allemagne dans le monde à l'avenir est celui d'un partenaire et d'un médiateur équitable, travaillant avec d'autres acteurs, en particulier l'UE, pour façonner un monde dans lequel les générations futures pourront elles aussi vivre bien et de manière autodéterminée.

2. À cette fin, nous nous sommes engagés au niveau mondial pour le développement durable, la protection du climat et la protection des Droits de l'homme, de l'État de droit, de la paix et de la sécurité.

3. Nous voulons assumer notre responsabilité dans la réalisation de ces objectifs en agissant de manière transparente et prévoyante, et en répondant à nos propres attentes en tant que citoyens et citoyennes.

4. Si nous le faisons de manière innovante et inspirante chez nous, en faisant preuve d’autocritique, apprenant ainsi les uns des autres et en agissant de manière cohérente, nous pouvons devenir un modèle pour les autres".

Ce sont les principales déclarations des participants après un débat intense samedi.

Marianne Birthler, la Présidente de la Convention Citoyenne, dit au terme du Conseil : "Le terme de responsabilité a joué un rôle important. Personne n'a crié "L'Allemagne d'abord". Le poids du passé était évident. Cependant, un message important est également ressorti à maintes reprises au cours de la Convention Citoyenne : l'Allemagne ne doit pas se cacher et doit défendre avec plus de confiance ses valeurs dans le monde, notamment en ce qui concerne les Droits de l'Homme, le développement durable et la démocratie".

"Les citoyens et citoyennes ont surmonté le test, mais celui-ci n'aurait pas pu être plus difficile", déclare Claudine Nierth, porte-parole du conseil d'administration de l'association Mehr Demokratie, qui a lancé le processus conjointement avec l'initiative Es geht LOS. "Le sujet proposé par le Bundestag est très vaste et complexe. Nous avons relevé ce défi et les participants et participantes se sont accordés sur un ensemble remarquable de recommandations en matière de politique étrangère, avec lesquelles le Bundestag peut désormais continuer à travailler".

Pendant toute la durée de la Convention Citoyenne en ligne, les participants et participantes ont travaillé en petits groupes et en séances plénières autour de la question de la définition du rôle de l'Allemagne et de la manière dont celui-ci peut affecter concrètement la politique. En sont ainsi ressortis différents modèles, synthétisés par les personnes chargées de l’animation du débat, par une illustratrice ainsi que grâce à une plateforme en ligne propre.

La question du rôle de l’Allemagne a été examinée dans le cadre des cinq domaines thématiques suivants : développement durable, paix et sécurité, économie et action, démocratie et État de droit, et Union Européenne. Les participants et participantes ont travaillé sur ces sujets dans des groupes de travail définis et fixes : Chaque personne s'est consacrée à un sujet en particulier, mais a également échangé avec l’ensemble du groupe à plusieurs reprises au sein de l’assemblée générale. Au total, 32 recommandations ont été élaborées pour les cinq domaines thématiques, qui seront également incluses dans le Rapport des citoyens.

"Nous sommes convaincus que la Convention Citoyenne, en tant qu'instrument, est tout à fait appropriée pour développer et renforcer la démocratie parlementaire", conclut Claudine Nierth. "Après ce deuxième Convention Citoyenne, nous pouvons en tirer la conclusion suivante : Plus la question est concrète, plus une Convention Citoyenne peut discuter en profondeur des dilemmes qui y sont associés et ainsi fournir des réponses plus adaptées et plus faciles à mettre en œuvre". Selon elle, cette Convention Citoyenne a sans aucun doute réussi à faire le pont entre la politique et la population. "Nous avons déjà reçu des réactions de tous les groupes politiques qui sont prêts à reprendre et utiliser les résultats".

Dans les semaines à venir, les instituts en charge de l’exécution, soutenus par une équipe chargée de rédaction, fondée parmi les participantes et participants de la Convention, compileront les résultats dans un rapport aux citoyens qui sera présenté au Bundestag le 19 mars. Parallelement, une équipe de l'IASS (Institute for Advanced Sustainability Studies) et de l'IDPF (Institute for Participation and Democracy Research de l'université de Wuppertal) préparera un rapport d'évaluation.

+++ Contexte +++

La Convention Citoyenne a été initiée par l'association "Mehr Demokratie" et l'initiative "Es geht LOS". Elle est mis en oeuvre par les sociétés associées IFOK, IPG et Nexus. Outre le sujet de la politique étrangère proposé par le Comité des Doyens du Bundestag, l'objectif est de tester la Convention Citoyenne en tant qu'instrument et de développer un format adapté au niveau fédéral. Sur les 169 participants initiaux, 15 ont dû quitter la Convention Citoyenne depuis son lancement pour des raisons techniques, de santé ou de manque de temps, si bien qu'il y a actuellement 154 participants et participantes.